Bilan mitigé pour le Crédit Impôt Recherche (CIR), qui permet de déduire 30 % des investissements en R&D de l’Impôt sur les Sociétés (jusque 100 M€ de dépenses, 5% au delà). Selon un Rapport de France Stratégie, le dispositif a des effets réels sur les microentreprises et les PME, mais pas sur les ETI et les grands groupes. Ces effets se matérialisent par une hausse du nombre d’ingénieurs, du CA et des investissements incorporels (logiciels et brevets). Mais pas sur d’autres indicateurs (valeur ajoutée, exportations, emploi). Côté macro, le CIR n’a pas stoppé l’érosion de l’attractivité de la France pour la R & D étrangère. Et le poids relatif des dépenses des groupes français dans celles des plus gros investisseurs mondiaux en R&D a baissé d’un tiers entre 2005 et 2019, passant de 6,8 à 4,6 %. Le cout annuel du CIR est d’environ 5 Mds€…
Hébergée dans un centre de recherche universitaire (le Génopôle d’Evry – 91), une startup s’active à développer un prototype cellulaire de ce mets gastronomique qu’est le foie gras. Avec l’espoir d’attirer de nouveaux consommateurs, la jeune pousse, baptisée GOURMEY, travaille depuis 2 ans à mettre au point ce produit en cultivant des cellules de canard en laboratoire. À l’occasion d’une levée de fonds de 10 M$, elle dévoile le 1er projet français de viande cellulaire au sein d’un bâtiment de 1000 m². Peut-être tentant pour les marchés californiens ou new-yorkais d’où le foie gras est banni… probablement beaucoup moins pour les natifs du sud-ouest…
TAXIRAIL (Plusquellec-22) qui développe avec sa société sœur EXID Conseil & Développement (cabinet d’innovations-92) les navettes ferroviaires autonomes vient d’annoncer la signature d’une lettre d’intention avec Akiem, la filiale de la SNCF spécialisée dans la location de locomotives et de trains et un 1er test en Normandie en 2022. TAXIRAIL pourra transporter 40 personnes, regrouper 3 navettes en heures de pointe et se transformer en transport à la demande aux heures creuses. La motorisation sera hybride-électrique (biogaz ou hydrogène). C’est la solution pour sauver les petites lignes ferroviaires, une solution qui a déjà attiré l’œil des régions…
Arcachon (33) accueille ce jour 7 clubs régionaux d’ETI (Entreprises de taille intermédiaires) à l’initiative de la Nouvelle-Aquitaine, précurseur avec la création en 2013 du Club des ETI de Nouvelle-Aquitaine. Les ETI sont celles qui créent le plus d’emplois en France, mais nous n’en avons pas assez (3 fois moins que nos voisins allemands), pourtant c’est grâce à elles que l’Allemagne et ses Länder ont réussi à se réindustrialiser. Les ETI françaises veulent peser sur le calendrier politique de 2022 en faisant des propositions réunies dans une feuille de route : renforcer les capitaux propres des ETI, inciter fiscalement les salariés à devenir actionnaires et accélérer le déploiement du très haut débit dans tous les territoires en sont les mesures emblématiques…
EY publie son Baromètre de l’Attractivité de la France 2021. Il démontre que malgré une baisse par rapport à 2019 La France est restée en 2020, pour la deuxième année de suite, le pays le plus attractif pour les investisseurs étrangers en Europe. 985 investissements directs étrangers ont été annoncés l’an dernier en France, le secteur leader avec 146 projets reste celui des logiciels et technologies de l’information. Les équipements industriels et le secteur transport et logistique ont également souffert de la crise du Covid-19 avec un nombre de projets presque divisé par 2. À l’inverse, ils ont plus que doublé l’an dernier dans la pharmacie, passant de 26 à 58, et connu une progression encore plus importante dans le secteur ameublement, bois, verre et céramique, qui passe de 15 à 46 projets.
Le Grand Chalon (71) se dote d’une boîte à outils destinée aux entreprises industrielles du territoire avec l’Usinerie. Le site, qui devrait être opérationnel début 2022, vise à les accompagner dans leur transition numérique et digitale afin de les faire gagner en compétitivité. Dans un moulin de 1823 rénové, l’Usinerie offrira avec son équipe des compétences et des moyens pour accompagner tous les secteurs industriels (plasturgie, mécanique, métallurgie, agroalimentaire…) à lever les freins à l’intégration numérique pour aller vers l’usine 4.0 et pour accompagner les grands groupes en recherche d’innovation.
